Résumé : But du mémoire : Cette étude a pour but d’étudier la raideur des fléchisseurs de hanche chez les hockeyeurs et hockeyeuses à haut niveau de pratique comparativement à une population ne pratiquant pas le hockey. Suite à la spécificité technique de la pratique du hockey sur gazon, nous nous demandons si une pratique à haut niveau pourrait provoquer une raideur des fléchisseurs de hanche.Matériel et Méthodes : Pour cette expérience, 28 sujets jouant au hockey (17 hommes et 11 femmes) et 34 sujets non-joueurs (16 hommes et 18 femmes), entre 18 et 70 ans ont été recrutés. Chaque expérience a duré en moyenne 10 minutes, au cours de laquelle un test de Thomas modifié était effectuer pour évaluer la raideur des fléchisseurs de hanche de nos sujets à l’aide d’un dynamomètre et d’un système LVDT (Linear Voltage Differential Transformer). Les données recueillies ont été traitées par le logiciel LabVIEW puis analysées via Excel.Résultats : Il a été montré que la force maximale passive était inférieure pour le groupe hockey par rapport au groupe contrôle, de même pour le déplacement maximal. Il est a noté qu’il n’y avait pas de différence significative entre les hanches droite et gauche. La pente de la zone neutre est plus petite pour le groupe hockey, alors que la flexibilité des zones neutre et élastique est plus élevée par rapport au groupe contrôle. Enfin, le coefficient de raideur des fléchisseurs de hanche est diminué chez les hockeyeurs et hockeyeuses sur gazon.Discussion et Conclusion : L’étude montre bien le comportement visco-élastique non linéaire de la hanche variant de manière significative entre le groupe hockey et le groupe contrôle. Lors du test de Thomas modifié, il est apparu que le hockey sur gazon aurait une influence sur la tension passive des fléchisseurs de la hanche, qui serait diminuée par rapport à la population contrôle. Cependant, il serait intéressant de réaliser d’autres études pour arriver à des conclusions certaines de l’effet du hockey sur gazon à haut niveau et les adaptations corporelles qui en découlent. En effet, cette étude ouvre la porte à d’autres recherches, notamment en comparant les différentes positions de jeu entre elles, les autres muscles fortement sollicités par ce sport, ou les effets de programmes spécifiques pour le hockey sur gazon.