par Mouhat, Hajar 
Promoteur Detrain, Claire
Co-Promoteur Collignon, Bertrand
Publication Non publié, 2021-01-08

Promoteur Detrain, Claire

Co-Promoteur Collignon, Bertrand

Publication Non publié, 2021-01-08
Mémoire
Résumé : | Pour de nombreuses espèces de fourmis, en plus des pistes chimiques, la présence de repères visuels dans l’environnement permet aux ouvrières de s’orienter durant l’exploitation de ressources alimentaires. Cependant nous en savons très peu sur l’influence de ces repères visuels durant l’exploration d’un nouvel environnement. Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés à l’influence de la présence de repères visuels sur le comportement d’exploration de la fourmis Lasius niger et dans quelle mesure, ces repères permettent aux exploratrices de se repérer plus facilement durant l’exploration et d’optimiser la découverte de son environnement.Nous avons étudié au niveau individuel la manière dont une exploratrice se comportait face à un nouvel environnement en présence et en absence de repères visuels. Plus particulièrement, nous avons observé le parcours de 2 x 100 fourmis issues de 10 colonies (2 x 10 fourmis par colonies) sur un réseau hexagonal de noeuds et de chemins en absence ou en présence de repères visuels. Tout d’abord, ces suivis individuels ont pu montrer que le passage d’une fourmi n’avait pas d’influence sur le trajet des exploratrices suivantes. Ensuite, nous résultats montrent que la présence de repères visuels entraine une augmentation du nombre total de noeuds visités, avec une valeur médiane passant de 47 à 135 noeuds en présence de repères. Ce trajet plus long va de pair avec une augmentation du temps d’exploration qui est triplé (passant d’une médiane de 126.5 à 378 secondes) et d’une augmentation du nombre de noeuds différents visités (passant d’une médiane de 27 à 70 noeuds). En présence de clés visuelles, les fourmis avaient également tendance à s’aventurer plus loin dans le réseau d’exploration (67 fourmis atteignant l’extrémité du réseau contre 39 en absence de repère), et à explorer celui-ci plus rapidement (avec une vitesse médiane de 0.42 noeud/seconde contre 0.37 noeud/seconde). Enfin, nous avons également observé une diminution du thigmotactisme en présence de clés visuelles, 64% (médiane) des noeuds visités se trouvant au bord du réseau en absence de repères contre seulement 53% (médiane) en présence de clés. La présence de repères visuels contribue donc à une exploration plus approfondie du réseau d’exploration par les ouvrières.Ainsi, nos résultats montrent que la présence de repères visuels n’est pas uniquement importante durant l’exploitation des ressources alimentaires mais elle l’est tout autant durant l’exploration chez la fourmi Lasius niger, en favorisant une exploitation prolongée, plus large et plus distante de leur environnement et en augmentant ainsi les chances de découverte de nouvelles ressources alimentaire. |