Résumé : Le changement climatique et ses conséquences impactent tous les écosystèmes mais c’est dans les pôles que ces changements sont les plus exacerbés. L’augmentation de la température dans l’Arctique par rapport à l’ère préindustrielle est en moyenne deux fois plus élevée que partout ailleurs. Un des impacts les plus problématiques est le dégel du permafrost. Les États-Unis et la Russie ont tous deux des régions situées en Arctique. Le territoire de l’Alaska et de la Sibérie est respectivement recouvert à 80% et 65% de permafrost, dont la fonte est à la fois la cause et la conséquence d’une multitude de modifications environnementales. En effet, les océans se réchauffent, la glace de mer disparaît, le niveau de la mer monte, les terres s’érodent, le carbone et autres virus enfermés depuis des siècles se libèrent. Il y a également une modification des systèmes lacustres, de la couche neigeuse, de la couche nuageuse, de la végétation et des espèces animales. Les différents scénarii avancés par les scientifiques prévoient une exacerbation plus ou moins rapide de ces causes et conséquences du dégel du permafrost.Au centre de cela se trouve l’impact des infrastructures humaines. Depuis la révolution industrielle, l’Homme s’est découvert une soif sans fin pour les énergies fossiles et autres matières premières enfouies dans le sol. Depuis lors, il cherche, mine et transforme pour satisfaire cet insatiable désir. L’Alaska et la Sibérie sont deux régions très riches, entre autres, en pétrole, gaz, charbon, minerais, et métaux précieux. L’industrie d’extraction y est par ailleurs la base de l’économie locale. Les multiples infrastructures nécessaires pour que l’Homme puisse vivre dans ces régions hostiles impactent énormément leur environnement et le permafrost. Ainsi, ces infrastructures polluent les sols, les rivières et l’atmosphère, réchauffent le permafrost, augmentent la possibilité d’introduction d’espèces envahissantes, etc.. Le dégel du permafrost et autres conséquences du dérèglement arctique provoque l’effondrement des habitations, une relocalisation des populations, le mauvais fonctionnement des infrastructures économiques, la destruction des routes etc.. Les conséquences du changement climatique auront un coût important, estimé à 5.5 milliards de dollars pour l’Alaska d’ici la fin du siècle, et entre 5% et 6% du PIB Russe pour la Sibérie à l’horizon 2030.Tous les impacts du changement climatique pourraient cependant être atténués si une réponse politique, économique et sociale forte est mise en place. Cependant, à l’heure actuelle, ces deux régions continuent d’extraire le plus possible de leurs sols sans montrer le moindre signe de ralentissement.