Structure des communautés d’abeilles sauvages sur pommiers le long d’un gradient climatique tempéré.
Mémoire
Résumé : | Les abeilles sont les principaux pollinisateurs de fleurs sur Terre. En particulier, leur service de pollinisation est important, voire essentiel pour la reproduction de la majorité des plantes entomophiles dans le monde. Cependant, leurs populations sont en déclin depuis ces dernières années dans divers endroits du globe, notamment en Europe. L’activité humaine est tenue pour principale responsable de leur disparition progressive. L’expansion des terres destinées à l’agriculture ainsi que l’intensification de ses techniques participent notamment à leur déclin. Pourtant, l’influence des abeilles sur la production de cultures destinée à l’alimentation humaine a été estimée à 22 milliards d’Euro par an en Europe. Le réchauffement climatique constitue également un facteur affectant les populations d’abeilles. Cependant, il est difficile à l’heure actuelle de prédire comment ces populations d’abeilles sont amenées à être modifiées en réponse à la hausse des températures.C’est dans ce contexte d’effondrement de biodiversité d’abeilles que ce travail vise à caractériser les différentes communautés d’abeilles en Europe Occidentale. Ces communautés ont toutes été échantillonnées en 2019 dans des vergers de pommes Malus domestica (Borkhausen, 1803). Ce travail vise à caractériser la structure de ces communautés le long d’un gradient latitudinal par la diversité α, β et par la diversité fonctionnelle. Ce travail consiste aussi à caractériser la structure de ces communautés d’abeilles et comprendre dans quelles mesures la latitude et le type de culture de vergers peuvent interagir et impacter leurs compositions. Pour ce faire, 40 sites ont été sélectionnés (dont 20 vergers bio) à travers l’Espagne, La France, la Belgique et les Pays-Bas.Les résultats n’ont pas montré de différence significative d’abondance et de richesse spécifique moyennes d’abeilles en fonction du type de culture ou de la zone latitudinale. La diversité fonctionnelle moyenne par type de gestion de cultures (bio vs. non-bio) ne diffère pas significativement. Cependant, la diversité fonctionnelle moyenne est significativement supérieure en zone latitudinale Sud qu’en zone Nord.La latitude influence d’avantage l’assemblage et la structure des communautés d’abeilles que ne le font les types de vergers. |