Résumé : La recherche de solutions écologiques pour valoriser les biodéchets produits quotidiennement à Bruxelles est et demeure une quête perpétuelle. S’inscrivant dans cette mouvance, ce travail de recherche présente une méthode de valorisation décentralisée des biodéchets par les larves de mouche soldat noire. L’objectif du présent travail était de savoir ce qui devrait être fait afin que le mode de valorisation proposé soit introduit et accepté dans chaque ménage bruxellois indépendamment du type de logement. Ainsi pour y parvenir, des expériences ont été réalisées chez 38 personnes volontaires qui ont constitué la base des investigations menées. Nous avons cherché à comprendre quelles contraintes pourraient empêcher une adoption généralisée du modèle de valorisation proposé. En effet, ce mode de valorisation a favorisé l’intrusion de nouveaux objets et de nouvelles pratiques singulières dans le quotidien de chaque participant. Il a donc été nécessaire de faire recours à la théorie des pratiques pour mieux identifier les potentiels individus qui pourraient être recrutés par ce modèle de valorisation. A l’issue des investigations menées, tous les participants affichent une conscience écologique commune et participent à des activités de compostage dans leur communauté. Ce qui se dégage de manière générale est que les contraintes d’usages au quotidien et la perception des larves sont des facteurs qui empêcheraient l’utilisation sur le long terme de ce mode de valorisation. Néanmoins, il a été relevé chez plusieurs participants qui ont déclaré avoir des aversions pour les larves dès leur entré dans le projet, une évolution de leur perception au fil des expériences vers une bonne affinité pour celles-ci. Nous avons également noté que les motivations des participants à cette recherche furent d’une part guidées par la recherche d’autres sources d’alimentations pour leurs animaux d’élevage (poules, poissons, etc.), et d’autre part la recherche d’alternatives de valorisation autre que le compostage.