Résumé : La croissance économique des activités humaines s’est développée depuis plus d’un siècle grâce à des matières premières telles que le pétrole et le gaz. La société en consomme abondamment, pour le transport, la production d’électricité, le chauffage, etc. Néanmoins, la combustion de ces énergies fossiles entraîne des conséquences négatives sur le climat (réchauffement planétaire, changement climatique), lors de la Cop 21 en 2015, les accords de Paris ont été signés par 190 états pour tenter de limiter ces externalités. Ces accords impliquent une diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale pour contenir le réchauffement planétaire. Les états se doivent donc de réduire leurs émissions. Par extension, les entreprises ont le même devoir. Certaines firmes exercent leurs activités dans des secteurs fortement émetteurs de GES et doivent alors d’autant plus tenir compte de ces accords. C’est le cas notamment de la compagnie pétrolière et gazière Total SA.Ce mémoire tient pour ambition de comprendre comment le groupe Total intègre les accords de Paris dans sa stratégie, en se posant la question suivante : comment le groupe Total concilie-t-il l’impératif écologique et l’impératif de croissance dans ses discours et ses projets ? Et comment répond-il aux critiques et aux controverses ?Il s’agit dans ce devoir d’étudier la stratégie de Total face aux défis du changement climatique, à l’ère de globalisation. Nous avons pour cela interrogé la manière dont le groupe prend en compte les recommandations du GIEC dans ses activités et ses discours. Cela nous a emmené à interroger les intérêts économiques du groupe, les aspects de légitimation dans un contexte où les attentes climatiques de la société envers les entreprises ont évolué. Nous avons également abordé le concept de référentiel pour comprendre dans quel cadre Total interprète les questions environnementales et répond aux critiques qui lui sont faites.