Mémoire
| Résumé : | Depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvient, la mémoire Sénoufo a adopté le Poro, une pratique initiatique masculine de ce peuple du Nord de la Côte d’Ivoire. La tradition s’est transmise de générations en générations suivant leurs migrations depuis les régions voisines jusqu’à leur espace d’occupation actuelle, et a participé à la consolidation de la cohésion, des valeurs morales et de l’identité de l’ensemble de cette communauté. Mais, il y a de cela plusieurs siècles, ce monde dit « animiste » est entré en collision avec celui de l’Islam via les Mandé et par la suite celui du Christianisme par le biais de la colonisation. La société Sénoufo en a subi peu à peu quelques mutations au niveau de sa structure ou encore de sa langue de communication. Mais, à quel point ? Des siècles après, les changements opérés sont encore visibles entre les populations Sénoufo et Mandé qui, depuis, cohabitent dans les localités du Nord. Toutefois, ceux sur qui l’attention se porte particulièrement à présent, ce sont les jeunes. Ces jeunes Sénoufo qui sont nés deux à trois générations après les indépendances, descendants des parties prenantes de ces mutations religieuses et socio-culturelles et qui ont grandi dans cette nouvelle configuration sociale. Eux, quel regard portent-ils sur la tradition ? Quel regard portent-ils sur le Poro ? |





