Résumé : Le conflit confrontant la Chine et Taiwan remonte à la guerre civile chinoise dans les années 1920, guerre civile qui durera plusieurs décennies. La République de Chine (Taïwan) a pendant un temps été reconnue comme étant un pays à part entière, période précédant l'ouverture de la République Populaire de Chine (RPC - Mainland China) à la scène internationale. Depuis 2016, la souveraineté de Taïwan n'était reconnue que par vingt-deux pays dans le monde. La Chine a longtemps employé des stratégies coercitives de fusion territoriale à l’encontre de Taïwan, une dynamique qui semblait s'être stoppé sous la présidence de Ma Ying-jeou (馬英九) de 2008 à 2016. Suite à l’élection de la Présidente taïwanaise actuelle Tsai Ing-wen (蔡英文), on remarque cependant un retour à une politique coercitive de la part de la Chine, Taïwan ne comptant à présent parmi ses alliés que quinze des vingt-deux pays l’ayant longtemps reconnue comme étant un pays souverain. Ce phénomène établi, ce travail a pour objectif de mettre en évidence la stratégie que Taïwan met en place depuis le début du mandat de Tsai Ing-wen en janvier 2016 par rapport à la Chine (RPC). Mon hypothèse pour la présente est qu’il s’agit d’une stratégie de hedging, une stratégie mixte de réponse de petits pays face à la montée d’une grande puissance qui s’éloigne des notions néo-réalistes classiques de balancing (military opposition and states alliances) et de bandwagoning (dominance acceptation and total compliance). La conclusion de cette recherche a été que Taïwan adopte une stratégie particulière de hedging, principalement venant du fait qu’elle met l’accent principalement sur les élément de dominance denial et d’indirect balancing. Ainsi Taïwan serait un heavy header, particulièrement inquiet de l’incertitude et des enjeux importants du contexte actuel.