Résumé : La crise financière internationale et de l’Eurozone ont fortement secoué le paysage politique de l’Union Européenne. Comme remède aux maux financiers des États, les Institutions ont activé leur mécanisme de gestion de la crise en proposant des prêts bilatéraux sous conditions et en supervisant les États qui y en avaient accès. Les mesures d’austérité imposées et l’inefficacité d’apaiser les conséquences sociales ont donné naissance à un contre-discours qui prônait l’adoption d’une politique économique beaucoup plus sociale en diminuant sa facette néolibérale. Souteneurs de ce discours étaient les partis de gauche radicale, ayant comme porte-drapeau le parti grec de SYRIZA qui s’est trouvé dans l’épicentre des affaires européennes suite à sa percée électorale et son arrivée au pouvoir entre 2012 et 2015. Largement soutenus par ses alliés politiques européens de vocation de Gauche, SYRIZA représentait l’espoir de créer une politique économique alternative. Néanmoins, malgré sa politique de négation durant les premiers mois de sa gouvernance, la crise politique acharnée et le déroulement d’un référendum, le président du parti, Alexis Tsipras, a effectué un compromis en signant un troisième plan d’aide économique pour sauver l’économie grecque. Ce demi-tour politique a fortement frustré tous ceux qu’espéraient au renversement du statu quo institutionnel européen, en créant de longs débats au sein de la Gauche européenne, tout en influençant son agenda et sa résonance politique jusqu’à nos jours.