Résumé : Objectif : La potentialisation de post activation (PAP) se caractérise par une augmentation transitoire de la réponse contractile à la suite d’une contraction conditionnante (CC), brève et intense. L’amélioration de la performance dépend en partie de la balance positive entre la potentialisation et la fatigue, qui coexistent dans les minutes suivant la CC. L’objectif de ce travail était d’étudier le délai de repos optimal entre une CC maximale volontaire isométrique de 6 s ciblant les fléchisseurs plantaires et une performance explosive mesurée lors de sauts verticaux.Matériel et méthode : 14 étudiants sportifs (6 femmes et 8 hommes) ont participé à cette étude. Les sauts réalisés à la suite de la CC (+60s, +120 s, +180 s, +240s, +300 s, +600 s) ont été enregistrés à l’aide d’une plateforme de force et l’activité musculaire (du soléaire, du gastrocnémien médial et du vaste latéral) a été capturée par électromyographie (EMG). L’impulsion nette, la hauteur de saut, le temps de contact au sol, le temps d’installation de la force et le coefficient de réactivité (hauteur de saut/temps de contact au sol) ont été retenus pour mesurer la performance de saut. Résultats : L’impulsion nette (de +2,3% à +2,6%, p≤0,002,), la hauteur de saut (de +8,8% à +9,8%, p≤0,002) et le coefficient de réactivité (de +7,5% à +8,2%, p≤0,008) ont été significativement améliorés entre 2 et 5 min après la CC, lors des sauts en contrebas. Cependant, ces résultats étaient similaires entre les protocoles de potentialisation et de contrôle. Pour les valeurs de l’EMG, seule la pré-activation (mesurée durant les 100ms précédant le contact au sol) du gastrocnémien a été diminuée (à 180 s, -8,7%, p=0,02) et cette diminution était similaire entre les protocoles. Conclusion : Une amélioration significative de la performance, lors de sauts en contrebas, a été observée dans cette étude. Celle-ci n’étant pas attribuable à la CC des fléchisseurs plantaires, elle s’explique probablement par la réalisation des sauts pliométriques répétés à bas volume au cours de nos tests. Enfin, l’absence de modification de l’EMG durant le contact au sol suppose une amélioration de la performance intrinsèque aux muscles.