par Gosselain, Olivier
Référence Uzance, 1, page (128-140)
Publication Publié, 2011-09-19
Article révisé par les pairs
Résumé : L’implantation, dans l’univers académique, de politiques de recherche placées sous le signe de « l’excellence » et centrées sur la compétitivité et la productivité a entraîné une série de réactions, qui appellent à une « Slow Science ». Leurs auteurs y soulignent qu’en matière de recherche, la constance et la lenteur l’emportent sur la vitesse et la versatilité. Refusant de continuer à être les acteurs de leur propre destruction, par l’adoption de critères d’évaluation issus de l’économétrie, ils s’attachent à retrouver le plaisir et la créativité propres au travail scientifique bien fait. Dans cette perspective, la figure de l’artisan peut servir de référence. Par ailleurs, si la recherche d’une forme stable de résistance aux dérives managériales doit s’incarner dans une « Slow Science », celle-ci devrait se concevoir dans la perspective d’un logiciel libre, fruit d’un travail collectif et collaboratif.