Résumé : Ce working paper tente d’identifier, dans le cadre d’une démarche exploratoire et en articulation avec un cadre théorique original, les liens entre la trajectoire socio-professionnelle et le capital humain, défini sur la base des qualifications et de l’expérience professionnelle, d’un ensemble d’individus qui ont (ré)orienté cette trajectoire dans le sens d’un passage à l’entrepreneuriat. Cet ensemble est constitué de primo-créateurs, c’est-à-dire de personnes sans aucune expérience de création d’entreprise antérieure. La thèse défendue par les auteurs est celle d’une articulation forte, au niveau individuel, entre capital humain, tel qu’il peut être appréhendé par le niveau de qualification et l’expérience professionnelle, et dynamique entrepreneuriale. Dans cette optique, trois pistes sont envisagées : - celle des particularités du profil des primo-créateurs, principalement au niveau de ce capital, l’hypothèse étant que ces individus se différencient des non créateurs sur le plan des qualifications ; - celle d’une relation entre sphères d’expérience professionnelle et sphère entrepreneuriale, l’hypothèse étant que le contenu du projet entrepreneurial n’est pas étranger à l’expérience antérieure du créateur ; - celle d’une influence du niveau de qualification et de l’expérience du créateur sur la temporalité du processus de création. Pour ce faire, les données issues de deux larges enquêtes socio-économiques sont analysées en recourant aux outils de la statistique et de l’économétrie.