Article révisé par les pairs
Résumé : | Le paludisme, maladie endémique, est encore un problème de santé publique dans beaucoup de pays au sud du Sahara. Notre étude a concerné le département de Gaoua et a eu pour objectif de comprendre et d’analyser les perceptions des populations face à la maladie et les stratégies de prévention et de prise en charge du paludisme. Ainsi, sont concernés par cette étude les enfants de moins de cinq ans, la finalité étant d’améliorer la prévention et la prise en charge efficace du paludisme. Pour ce faire, des entretiens individuels et des Focus groups ont été réalisés à l’aide d’un guide d’entretien semi structuré dans quatre villages du département de Gaoua avec des mères d’enfants, des tradithérapeutes et des personnes âgées. L’étude a montré que, le paludisme est traité et prévenu en fonction des perceptions que les populations se font de cette maladie. En raison de la pauvreté, de la mauvaise qualité du service dans les formations sanitaires et de leurs perceptions, les populations ne recourent pas systématiquement aux formations sanitaires et mettent souvent en doute l’efficacité des traitements modernes. Il existe des moyens endogènes de prévention du paludisme qui sont directement en rapport avec les causes qu’évoquent les populations. Les moyens modernes de protection ne sont pas adoptés par les populations. La moustiquaire est détournée de son usage traditionnel pour protéger dans certaines localités les cadavres contre les mouches ou pour servir d’abris lors des funérailles. |