Ouvrage auteur unique
Résumé : | Larmes, sacrifices, pathos. Le Mélodrame a depuis longtemps été réduit à ces termes par certains théoriciens qui ne le considèrent comme un possible objet d’analyse que lorsqu’il est intégré dans une politique auteuriste. Pourtant, et peut-être paradoxalement, le genre dépend également, depuis ses racines théâtrales, d’un principe énoncé par Peter Brooks : « le mal est moteur de l’action ». Cet ouvrage se propose par conséquent de reconsidérer le genre par la définition d’un nouveau sous-genre, le Mélodrame Maléfique, qui s’articule autour d’un personnage principal : l’héroïne maléfique. Emblématique d’un état paranoïaque né dans les années 1940 et impliquant la nécessité de dénoncer tous les ennemis de l’état y compris ceux qui constituent les foyers américains, l’héroïne maléfique est l’illustration parfaite de la logique programmatique du Mélodrame, combinant une prédétermination à la fois narrative et stylistique. Mais a-t-elle uniquement valeur de contre-exemple comme l’ont désiré ses producteurs ? Quel est dans cette perspective l’apport des structures mythiques qui la définissent ? Enfin, quel est l’effet créé par le jeu de stars hollywoodiennes dont le pouvoir d’identification et de fascination semble en contradiction avec le principe moralisateur initial ? |