Ouvrage en collaboration
Résumé : La Réserve des livres précieux, communément appelée « réserve précieuse » trouve son origine dans la « Réserve permanente », partie intégrante de l'ancienne bibliothèque centrale. On y conservait les ouvrages rares et précieux, ainsi que les livres d'art et les ouvrages hors format.Vers la fin des années soixante, la réserve permanente (RP) devenue trop importante fut scindée en deux parties : les livres d'art (LPA) furent transférés à la Bibliothèque centrale, tandis que les ouvrages anciens, rares et précieux (LPB) formèrent l'embryon d'une nouvelle section : la Réserve des livres précieux. La riche bibliothèque du poète Max Elskamp héritée en 1932 lui fut adjointe ainsi qu'une partie des livres et documents provenant de la bibliothèque de l'historien Henri Pirenne.En 1973, lors de la création de la Bibliothèque principale des sciences humaines (BPSH, aujourd'hui BSH), la Réserve prit un premier départ en mineur : l'essentiel de son activité consista à procéder au transfert de la plupart des livres anciens (antérieurs à 1800) des magasins de l'ancienne bibliothèque centrale vers la nouvelle section.Le véritable essor de la Réserve date du début des années quatre-vingt après son déménagement dans le somptueux immeuble de l'ancienne « Maison de l'Amérique latine », situé avenue Legrand, près de l'avenue Louise. Aussitôt un important arrivage vint enrichir la jeune Réserve : les livres et les revues ayant appartenu au dramaturge Michel de Ghelderode offerts à la Bibliothèque de l'Université par les héritiers de Madame de Ghelderode. En plus des livres, le don comprenait du mobilier, des tableaux et de nombreux objets qui peuplaient l'univers intime de l'écrivain. Il fut décidé de reconstituer l'atmosphère de travail de Ghelderode.Cette pratique s'est perpétuée : la Réserve compte maintenant plusieurs cabinets consacrés à un auteur, à un mouvement ou à un genre littéraire. Cette dimension orienta aussi la collection : la conservation de l'iconographie fut développée.C'est vers la fin des années quatre-vingt, lors du retour de la Réserve sur le campus du Solbosch, qu'une nouvelle mission lui fut confiée : la recherche et la mise en valeur de la documentation concernant l'histoire du livre de langue française ; la naissance de l'ULB (1834) constituant un excellent terminus a quo symbolique.À l'heure actuelle, la Réserve est à la tête d'une collection de près de 60 000 volumes, revues, journaux et imprimés divers, et d'un fonds documentaire unique en son genre. Les dons de particuliers et les ensembles de livres reçus par voie testamentaire enrichissent chaque jour ses collections.