Résumé : L'épuration bactériologique des eaux d'infiltration résulte principalement de l'adsorption des cellules sur les particules du sol. Une étude visant à évaluer les potentialités d'adsorption de S. feacalis surles particules des 8 horizons (H1-H8) de sol, séparant la surface de sol du toit de la nappe phréatique en région équatoriale au Cameroun, a été réalisée au laboratoire. Il en ressort que l'adsorption bactérienne sur les particules de sol, en milieu aqueux, est très rapide au cours des 30 premières minutes d'incubation. Il résulte des isothermes de Freundlich que le coefficient d'adsorption, qui mesure la capacité d'adsorption d'un sol, varie de 3 à 27632 cellules adsorbées.par mg de sol. Aucun gradient de capacité de rétention n'a été observé entre les différents horizons. La rétention est relativement faible sur les horizons H4 et H5 situés au milieu de la colonne de sol, elle est au contraire relativement importante sur l'horizon supérieur de sol H3 ainsi que sur l'horizon profond H7. Le coefficient de linéarité, inversement proportionnel à l'intensité d'adsorption, varie de 0,4483 à 2,2123, les valeurs les plus élevées étant liées aux horizons H2 à H5, et les plus faibles étant liées aux horizons H7 et H8. La variabilité des potentialités de rétention des divers horizons du sol serait imputable aux différences entre les propriétés des divers sites de fixation bactérienne, localisés à la surface des particules de sol.