Résumé : En Afrique subsaharienne, les zones agricoles et rurales abritent plus de trois quarts de la population et contribuent pour la grande part à l’emploi, au PIB, aux recettes d’exportations et à l’offre alimentaire. Dès lors, le financement des activités qui se développent dans ces zones constitue un facteur déterminant dans la réduction de la pauvreté. Le recul du financement bancaire, suite à la libéralisation financière (de par la restructuration des banques agricoles et de développement), a accentué la faiblesse des services financiers dans ces zones. Cette situation a suscité un intérêt croissant pour la microfinance dans le financement et la promotion de la petite entreprise agricole et rurale présentée comme le pilier de la croissance économique. Cependant, malgré sa forte contribution, la microfinance est limitée dans ses apports. L’une des principales limites concerne l’inadéquation entre la gamme des services financiers offerts par les IMF et les besoins spécifiques du financement agricole et rural. Dans ce papier, nous abordons cette problématique en essayant d’analyser dans quelle mesure améliorer la contribution de la microfinance au financement agricole et rural au Burundi et dans quelle mesure les politiques publiques peuvent contribuer à cet objectif.