par Delcomminette, Sylvain
Référence Revista de filosofía, 40, 122, page (115-138)
Publication Publié, 2008
Article révisé par les pairs
Résumé : On a parfois remarqué que le concept de vie oscillait souvent chez Platon entre une acception « biologique » (la vie comme union du corps et de l’âme) et une acception « morale » (le fait de « bien vivre », de vivre avec justice). Le plus souvent, les commentateurs modernes voient dans ces oscillations la marque d’une certaine confusion dans la pensée de Platon, quand ils n’y dénoncent pas des sophismes dont l’intention serait de persuader à n’importe quel prix le lecteur de mener une vie vertueuse. L’hypothèse défendue ici est au contraire qu’elles trouvent leur source et leur explication dans la définition platonicienne de la vie comme mouvement propre à l’âme capable de se mouvoir elle-même, définition qui implique une relation étroite entre le concept de vie et celui d’autonomie morale. Ce point de vue permet d’apporter une lumière nouvelle sur la manière dont la pratique de la philosophie peut contribuer à nous « immortaliser ».