par Zaccai-Reyners, Nathalie
Référence Editions du Cerf, Paris
Publication Publié, 1996
Ouvrage auteur unique
Résumé : En tant que monde commun constitué dans le milieu de la communication par des sujets vivants, le monde de la vie devrait - telle est ici l'ambition - être reconstruit dans toute l'épaisseur historique de la sémiosis sociale qui l'habite. Les connexions tracées entre prédécesseurs et contemporains, entre proches et lointains, ne sont possibles qu'en vertu de performances qui dépassent celles de la maîtrise d'une langue donnée et de l'interaction réelle. C'est pourquoi la dimension du discours qui, dans l'interaction, produit le langage comme grammaticalisé, est nécessaire pour penser le monde de la vie sans le rabattre sur un monde culturel clos sur lui-même. Au carrefour de l'herméneutique philosophique de Gadamer et de la pragmatique universelle de Habermas, le concept de monde vécu ainsi reformulé peut contribuer à l'intelligibilité de la vie en commun dans des contextes profondément pluriculturels.