par Rangoni, Sacha 
Référence Congrès National de l’AFSP (Juillet 2024: Grenoble, France)
Publication Non publié, 2024-07

Référence Congrès National de l’AFSP (Juillet 2024: Grenoble, France)
Publication Non publié, 2024-07
Communication à un colloque
| Résumé : | Un consensus assez large existe dans la littérature quant à l’existence d’un malaise démocratique (Newton 2012) et d’une désaffection des citoyens vis-à-vis des institutions et acteurs de la démocratie représentative (Dalton 2004; Gourgues et al. 2021). Une réponse envisagée tant par la communauté scientifique que par les pouvoirs publics est la mise en place de dispositifs délibératifs. Ainsi, de nombreux mini-publics délibératifs ont été organisés ces dernières années à différents niveaux de pouvoirs et par des acteurs multiples (p.ex. Paulis et al. 2020). Le cas belge est particulièrement éclairant à ce niveau là vu l’institutionnalisation de pratiques délibératives au sein de deux parlements après une multiplication des expériences depuis le début des années 2010 (Vrydagh et al. 2020). Si la littérature sur les attitudes des citoyens vis-à-vis des mini-publics est foisonnantes (notamment Pilet et al. 2022; Rojon, Rijken, et Klandermans 2019), celle sur les élus l’est beaucoup moins. Et ce malgré leur position centrale dans le fonctionnement de la démocratie représentative et leur rôle de veto players lorsqu’il s’agit d’établir de nouvelles pratiques (Bedock 2017). En outre, à quelques rares exceptions (Reuchamps et Sautter 2023), l’effet de l’institutionnalisation de mini-publics délibératifs au sein d’une assemblée sur les attitudes des élus concernant la participation citoyenne est largement sous-analysé.Sur base de quarante entretiens semi-directifs menés auprès de députés francophones du parlement régional bruxellois entre octobre et décembre 2023, cette contribution explore l’effet qu’a pu avoir la mise en place de commissions délibératives mixtes associant des citoyens tirés au sort et des élus sur les attitudes des députés, qui y ont siégé ou non, vis-à-vis de la participation citoyenne. Elle permet de mieux appréhender les qualités et les défauts que les élus prêtent à ce type de dispositif, ainsi que d’explorer sous cet angle leur rapport à la représentation et à la participation. Enfin, dans une perspective davantage exploratoire, cette contribution propose d’esquisser le type de transformations des institutions démocratiques auxquelles les députés interrogés aspirent. |



