par Fierens, Marie ;Rovetta, Ornella ;Gatineau, Claire;Robic, Yves
Référence Pratiques sonores de la recherche. Enregistrement et réalisation, quels renouvellements épistémologiques ? (24-26 septembre 2025: UCO, Angers)
Publication Non publié, 2026-09-26
Communication à un colloque
Résumé : Résumé : Cette communication propose un retour réflexif sur l’ensemble des documentaires sonores réalisés par Marie Fierens et Ornella Rovetta (https://mo-saic.blog/), en collaboration ponctuelle avec Claire Gatineau et Yves Robic, de la revue sonore Le Grain des Choses (https://legraindeschoses.org/fr/la-revue-sonore.html).Au cours des six dernières années, les travaux de Marie Fierens et Ornella Rovetta — portant sur les médias en Afrique, le génocide des Tutsi au Rwanda et la justice internationale — ont donné lieu à la réalisation de cinq documentaires sonores de recherche, dont certains ont été primés. « Juger un génocide. Une justice en héritage » et « Radio Phénix Burundi » ont ainsi reçu le Prix de la diffusion scientifique de l’Université libre de Bruxelles en 2023. Le premier a également été récompensé par le prix Wernaers (FNRS) pour la recherche et la diffusion des connaissances en 2019.Ces documentaires, réalisés sur le « terrain » au Rwanda, en Tanzanie, au Burkina Faso et en République démocratique du Congo, s’inscrivent dans une dynamique d’écriture alternative de la recherche, explorant les potentialités du son comme mode de production et de diffusion des savoirs. Ils intègrent également une dimension participative (O’Sullivan et al., 2023) et interdisciplinaire. Certaines de ces réalisations ont été conçues à partir de recherches écrites existantes (« Juger un génocide. Une justice en héritage »), d'autres ont constitué une première étape vers des recherches académiques (« Radio Phénix Burundi »). D’autres encore ont été pensés comme des formes autonomes (« L’enfance héritée. Grandir au Rwanda après le génocide »), réflexive (« Ce que l’écrit ne dit pas ») et « participative » (Journaliste au Burkina : Pour l’argent ou pour la gloire ?).Le recours au son permet de partager des travaux scientifiques parfois difficiles d’accès sous forme écrite, tout en soulevant de nouvelles questions — notamment éthiques, méthodologiques et pédagogiques — sur les manières de « faire science », que cette communication se propose d’aborder. Une attention particulière sera portée aux modalités de collaboration entre chercheur.e.s et membres de l’équipe du Grain des Choses, ainsi qu’aux partenariats tissés par Claire Gatineau et Yves Robic avec d’autres chercheur·e·s. Il s’agira d’adopter une posture réflexive sur l’expérience de partenariats entre acteurs académiques et non académiques (monde des médias, du son, bailleurs de fonds, et bien entendu, les personnes dont on entend les voix), dans une perspective de production et de diffusion des savoirs.