par Dong, Xiao 
Président du jury Couvreur, Manuel
Promoteur Murray, Christopher
Co-Promoteur Schmidt, Johan
Publication Non publié, 2025-09-24

Président du jury Couvreur, Manuel

Promoteur Murray, Christopher

Co-Promoteur Schmidt, Johan
Publication Non publié, 2025-09-24
Thèse de doctorat
| Résumé : | RésuméComment Mendelssohn jouait-il ses propres œuvres pour clavier, et, plus spécifiquement, comment en rendait-il l’exécution expressive ? Parmi ses outils favoris figurait le prélude ou la transition improvisée. Cette technique, également courante chez les claviéristes de son temps, constitue une partie importante de sa pensée et de sa pratique musicales. Selon les témoignages de William Rockstro – l’un des élèves du Conservatoire de Leipzig–, Mendelssohn enseignait régulièrement les techniques modulatoires, indispensables pour les transitions improvisées, pendant les cours de piano. Lors de son concert du 5 décembre 1845 au Gewandhaus, Mendelssohn a improvisé une transition si élaborée entre deux de ses Romances sans paroles que, quand la mélodie de la deuxième pièce était introduite, elle a provoqué un « choc électrique » dans chaque cœur. Ainsi, l’exécution des Romances était rendue davantage expressive non par ce qui était écrit dans la partition, mais bien par la transition que Mendelssohn a improvisée sur le moment.Cette thèse vise donc à réanimer cette pratique de prélude-transition – largement négligée dans la vie musicale actuelle –, afin d’explorer de nouvelles voies pour rendre l’interprétation des œuvres pour clavier de Mendelssohn plus expressive, tout en s’inspirant de sa propre musique et de sa pratique instrumentale. Dans la première partie de la thèse, nous mettons en lumière l’utilité et l’importance du prélude-transition dans les activités artistiques de Mendelssohn. Dans la deuxième partie, nous présentons une série de stratégies transitionnelles et modulatoires, à travers l’analyse de certaines œuvres pour clavier et orchestrales du compositeur. La troisième partie résume quelques aspects du langage musical de Mendelssohn, tels que des gestes caractéristiques pour ouvrir ou conclure une pièce, ou une phrase, ainsi que des techniques thématiques de développement.Plusieurs transitions que j’ai conçues pour des concerts consacrés aux œuvres de Mendelssohn sont incluses en annexe. Inspirée de la pratique et le style musical du compositeur, ces essais représentent l’effort d’un claviériste moderne pour raviver une pratique historique et inviter le public à entrer dans l’atmosphère originelle dans laquelle ces œuvres furent composées, jouées et entendues.AbstractHow did Mendelssohn perform his own works for keyboard, and more specifically, how did he render their execution expressive? Among his favorite tools was the improvised prelude or transition. This technique, also common among the keyboard players of his time, formed an important part of his musical thought and practice. According to the testimony of William Rockstro—one of his students at the Leipzig Conservatory—Mendelssohn regularly taught modulatory techniques, indispensable for improvised transitions, during his piano lessons. At his concert on December 5, 1845, at the Gewandhaus, Mendelssohn improvised such an elaborate transition between two of his Songs without Words that, when the melody of the second piece appeared, it “sent an electric thrill through every heart in the room”. Thus, the performance of the two Songs without Words was rendered expressive not by what was written in the score, but rather by the transition Mendelssohn improvised on the spot.This dissertation therefore seeks to revive the practice of the prelude-transition—largely neglected in today’s musical life—in order to explore new possibilities for making the performance of Mendelssohn’s keyboard works more expressive, while drawing inspiration from his own music and instrumental practice. The first part highlights the utility and importance of the prelude-transition in Mendelssohn’s artistic activities. The second part presents a series of transitional and modulatory strategies through an analysis of selected keyboard and orchestral works by the composer. The third part summarizes certain aspects of Mendelssohn’s musical language, such as characteristic gestures for opening or closing a piece, or a phrase, as well as procedures of thematic development.Several transitions that I have conceived for concerts devoted to Mendelssohn’s works are included in the appendix. Inspired by the composer’s practice and musical style, these attempts represent the effort of a modern keyboardist to revive a historical practice and to invite the audience into the original atmosphere in which these works were composed, performed, and heard. |



