par Boucherie, Alexandra
Référence Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 36, 2
Publication Publié, 2024-12-01
Référence Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 36, 2
Publication Publié, 2024-12-01
Article révisé par les pairs
Résumé : | Estimer le sexe biologique est une étape fondamentale dans la caractérisation du profil d’un individu, que ce soit en contexte archéo-anthropologique ou forensique. Les méthodes établies sur l’os coxal n’étant pas systématiquement applicables, il convient de créer des outils alternatifs de diagnose sexuelle. Cette étude morphométrique s’est ainsi attachée à examiner le dimorphisme sexuel de la base du crâne (i.e., os occipital, os temporaux et labyrinthe osseux) à partir de 611 crânes et 121 labyrinthes provenant de sujets identifiés – immatures et adultes – d’Europe de l’Ouest. Elle a permis de révéler comment ce dimorphisme s’exprime de manière plus marquée sur l’os temporal, et ce, dès le pic pubertaire. Treize modèles prédictifs, permettant d’obtenir 77 à 87 % de classification correcte, avec un seuil de 0,70, ont été développés sur la base du crâne adulte. Ils ont également été appliqués avec succès sur des modèles surfaciques crâniens. Ce travail a par ailleurs montré qu’une méthode de diagnose sexuelle indépendante de l’âge ne peut être établie à partir du labyrinthe osseux. En considérant les particularités du dimorphisme chez le sujet immature et adulte, il a été possible de construire des modèles prédictifs atteignant respectivement 76 à 83 % et 73 à 86 % de fiabilité. Cette recherche a ainsi contribué à l’élaboration d’une nouvelle méthode de diagnose sexuelle, mieux adaptée aux restes adultes fragmentaires, et a nourri la discussion concernant la nécessité de fixer un cadre analytique standardisé au développement de futures méthodes. |