par Nzinga, Andy-Muller;Reman, Tara ;Feipel, Véronique ;Abdulcadir, Jasmine;Raha Maroyi, Kenny ;Mukwege Mukengere, Denis ;Foucart, Jennifer ;Bertuit, Jeanne
Référence 5e congrès de la Chaire internationale Mukwege (3 au 6 décembre: Montréal, Canada)
Publication Publié, 2024-12-03
Référence 5e congrès de la Chaire internationale Mukwege (3 au 6 décembre: Montréal, Canada)
Publication Publié, 2024-12-03
Poster de conférence
Résumé : | Introduction : En République démocratique du Congo (RDC), la prévalence de Mutilations génitales féminines (MGF Type I-III) était estimée à 5 % (OMS, 1997) et l’étirement des petites lèvres (Type IV) y est aussi pratiqué.Objectifs : Déterminer la prévalence et le profil socioculturel des femmes avec MGF ainsi que leurs retentissements à long terme sur les fonctions pelvipérinéale et sexuelle.Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale menée de 2021 à 2023 chez 507 femmes adultes vivant dans 6 provinces de la RDC. Etaient inclues les femmes ayant donné un consentement écrit. Etaient exclues les femmes enceintes ou en post-partum ≤ 6 mois et les mutilations de guerre. Un questionnaire était utilisé et complété par un examen périnéal. Différents tests statistiques ont été utilisés. L’α est fixé à 0,05.Résultats : La prévalence de MGF était de 15,2% [types I – II (1,7%) ; Type IV (13,5%)] avec des caractéristiques cliniques identiques (p>0,05). Le type IV était plus pratiqué chez les Swahili (65,7%) et les Luba (27,1%) à 13,8 ans en moyenne. Les types I-II étaient pratiqués chez les Bangala (100%) à un âge ignoré. Les femmes avec MGF s’étaient plus mariées avant 18 ans et avaient une parité plus élevée avec deux fois plus d’incontinence urinaire et trois fois plus de dyspareunie et manque de satisfaction sexuelle que les femmes sans MGF (p<0,01). La force et le tonus des muscles du plancher pelvien, l’élasticité et béance vulvaires et autres dysfonctions pelviennes étaient identiques (p>0,05).Conclusion : La MGF est pratiquée dans certaines tribus de la RDC. Elle est un des facteurs, avec le mariage précoce et multiparité, de l’incontinence urinaire, de la dyspareunie et du manque de satisfaction sexuelle. |