Résumé : Les mouvements féminins chrétiens et socialistes ont joué un grand rôle dans le renouvellement des milieux d’accueil de la petite enfance en Belgique francophone au tournant des années 1970. Cet article propose de porter un regard « par le bas » sur ces luttes politiques, pour révéler les dynamiques d’évolution des discours, les rapports des dirigeantes à leurs services sur le terrain, les marges de manœuvre des militantes, et ainsi mettre au jour des points de rencontres. Notre hypothèse est que dans leur rapport au terrain, les mouvements féminins offrent à voir les formes d’une dépilarisation : des porosités inattendues et des écarts aux lignes des partis, ancrés dans des préoccupations communes, parmi lesquelles les droits des femmes.