par Plisnier, René
Référence (Tournai), Actes du 11e Congrès de l'Association des Cercles d'histoire et d'archéologie de Belgique, Congrès de Wallonie picarde. Tournai 19-22 août 2021, Association des Cercles d'histoire et d'archéologie de Belgique, Tournai, Vol. 3, page (853-864)
Publication Publié, 2024-08-01
Publication dans des actes
Résumé : Au XVIIIe siècle, l’Angleterre est à la mode dans la bonne société. Plusieurs auteurs ont contribué à la réputation de ce pays sur le Continent, comme le Suisse Béat de Muralt ou encore Voltaire et Montesquieu. Si la guerre de Sept Ans (1756-1763) a ralenti le flux des voyageurs outre-Manche, celui-ci reprend une fois la paix signée. Comme l’écrivait Louis Dutens (1730-1812), « on vint les voir [les Anglais] ; on trouva leurs jardins agréables, leur manière de s’habiller commode : on chercha à imiter leurs jardins ; et l’on s’habilla à l’anglaise ». Dans la foulée, on voit apparaître le mot « anglomanie ». C’est dans ce contexte que le baron de Poederlé (1742-1813), accompagné du duc Charles-Marie-Raymond d’Arenberg (1721-1778) et de l’abbé John Needham (1715-1781), s’embarque pour l’Angleterre le 5 juin 1771. Son voyage dure un peu plus de deux mois et lui permet notamment de visiter un certain nombre de parcs parmi lesquels on peut citer Stowe, Blenheim, Kew, Weybridge, Richmond, Hampton Court, etc. auxquels sont associés les noms de jardiniers tels que Charles Bridgeman († 1738), William Kent (1686-1748) ou Lancelot Brown (1716-1783). De ses visites et rencontres Poederlé ramène des informations qu’il incorpore dans son Manuel de l’arboriste dont la première édition date de 1772. Quant au duc d’Arenberg il retient de son voyage des idées dont il s’inspire pour transformer ses propriétés d’Heverlee et d’Enghien.