par Dubuisson, François
Référence e-legal - Revue de droit et de criminologie de l'Université libre de Bruxelles, 8, page (1-40)
Publication Publié, 2024-06-01
Référence e-legal - Revue de droit et de criminologie de l'Université libre de Bruxelles, 8, page (1-40)
Publication Publié, 2024-06-01
Article révisé par les pairs
Résumé : | L'analyse consiste à déterminer les types de discours se dégageant de l’évocation de la chasse aux sorcières à l’écran, conçue comme support allégorique, en particulier concernant l’administration de la justice et la condition des femmes. Nous avons particulièrement porté notre attention sur les relations dialectiques entre le juge et la sorcière, figures interdépendantes de la répression de la sorcellerie. L’analyse met en évidence trois principales catégories de discours, qui peuvent s’avérer antagonistes. Le premier fait de la « chasse aux sorcières » l’archétype de l’obscurantisme et de l’arbitraire judiciaire, frappant des personnes innocentes, victimes d’un juge cruel et expéditif. Le second discours s’inscrit au contraire dans une logique de validation de la répression, dans la perspective de justification de la défense de l’ordre établi contre la subversion, personnifiée par la sorcière. Enfin, le troisième type de discours se place dans le cadre des débats relatifs au statut des femmes au sein de la société. A cet égard, on constate que la figure de la sorcière est utilisée tant pour développer un propos féministe que pour en faire la critique radicale. |