par Wei, Allan-Lee
Référence Espaces et sociétés, 194, page (23-41)
Publication Publié, 2025-05-22
Article révisé par les pairs
Résumé : Cette enquête socioécologique interroge le paradigme de la sobriété foncière à partir de deux friches bruxelloises : le Marais Wiels et la Friche Josaphat. Leur aménagement, présenté par les pouvoirs publics régionaux comme une nécessité sociale dans un contexte de crise de l’accès au logement, comme une alternative à l’étalement urbain et comme une intégration de solutions fondées sur la nature face aux défis climatiques, implique pourtant la destruction de milieux de vie résurgents, habités par des communautés et populations d’espèces autres qu’humaines, mises en évidence par les habitant-e-s et les naturalistes. Ces résistances écosophiques locales font valoir des attachements au territoire en conflit avec un modèle de gouvernementalité écologique qui tend à maximiser les services économiques et écosystémiques rendus par ces espaces. Ces friches apparaissent dès lors comme des territoires sentinelles où s’expriment les tensions et frictions relatives à l’affectation des sols urbains.