par Sizaire, Laure ;Rupert, Nouri
Référence The European Community Studies Association (ECSA-C) (Mai 2018: Toronto)
Publication Non publié, 2018-05
Référence The European Community Studies Association (ECSA-C) (Mai 2018: Toronto)
Publication Non publié, 2018-05
Communication à un colloque
Résumé : | Les migrations par le mariage, pour le mariage, ou l’étude des pratiques de régulation des flux par le biais conjugal font l’objet d’une attention de plus en plus importante dans les littératures académiques francophones et anglophones aujourd’hui. Certains mariages binationaux, parce qu’ils présentent un risque migratoire au regard des discours politiques, sont ainsi placés « sous haute surveillance » (D’Aoust 2012). Pénétrer à l’intérieur des institutions qui mettent en pratique ce contrôle des individus permet la mise en lumière des acteurs de ces nouvelles polices de l’intime. Dans cette communication à deux voix, nous souhaitons aborder la question du traitement différentiel des entretiens des conjoints avant la délivrance d’une capacité à mariage entre des femmes russes et des femmes françaises dites d’origine marocaine, au sein des consulats français au Maroc et français en Russie. À travers l’analyse des observations réalisées durant les auditions des couples, nous interrogerons la co-construction et l’activation de perspectives néo-orientalistes par les autorités consulaires ou comment, à travers des catégories, les femmes sont réduites à des concepts sexistes et essentialistes. L’objectif est double : rendre compte des pratiques réelles et éventuels rites d’interaction entre les agents consulaires et les candidat-e-s au mariage ainsi que d’objectiver socialement la construction des rapports sociaux de sexe, de classe et de race à travers les différences d’application d’une même circulaire. |