Article révisé par les pairs
Résumé : | Cet article étudie quelle place les élégiaques latins ont réservée à la saison et quelle image ils en ont donnée. Il passe en revue l'utilisation du thème chez les précurseurs (Catulle, les poetae noui, Cornelius Gallus), chez Tibulle et dans le corpus Tibullianum, chez Properce et dans la production élégiaque d'Ovide. D'une manière générale, la présence de l'hiver demeure modeste dans un genre poétique dont le centre d'intérêt principal est l'amour. En dehors de quelques images (comparaisons, métaphores, métonymies, etc.) et de certains τόποι traditionnels (hiver permanent de régions peu hospitalières, mentions de la neige à visée chromatique), la saison y intervient toujours à l'appui de la narration érotique. À l'instar de son homologue, l'automne, elle dévoile une facette négative et une autre positive, en raison du double rôle qu'elle peut jouer dans le développement de la relation amoureuse, celui d'obstacle ou d'adjuvant. |