Article révisé par les pairs
Résumé : | Il est difficile de continuer à séparer les conceptions anthropologiques de l’individu (responsable, capable, autonome, fragile, vulnérable…) et l’évolution de l’État, du droit, des services publics. Dans un tel contexte, face aux interrogations sur ce qu’est l’État et sur ce qu’il fait aujourd’hui, les sciences humaines sont riches du travail sociologique et des concepts de Jean-Louis Genard. Cette contribution retrace le chemin emprunté par la sociologie de ce dernier au sujet des mutations conjointes de l’État, des droits, du pouvoir, de la capacité, de l’individu et de l’administration. Dans un premier temps, les reconfigurations actuelles de l’action publique y sont étudiées (management, participation, expertise…), en étroite relation avec l’examen des coordonnées anthropologiques (responsabilité, capacité, autonomie…). Dans un second temps, sont décrites les grandes lignes du livre intitulé Pouvoir et ne pas pouvoir (IES, coll. « Le geste social »), rédigé avec Jean-Louis Genard avant sa disparition, dont la visée est d’enrichir les conceptions classiques du pouvoir et de l’État. Cette contribution peut se lire en quelque sorte comme un geste à prolonger, un appel à transmettre, une invitation à poursuivre le travail sur l’État, à partir d’une approche décloisonnée, d’un esprit de dialogue critique et de libre examen. |