par Nikis, Nicolas ;Livingstone Smith, Alexandre
Editeur scientifique Van Beurden, Sarah ;Gondola, Ch. Didier;Lacaille, Agnès
Référence (Re)Making Collections: Origins, Trajectories & Reconnections, Royal Museum for Central Africa, Tervuren, page (79-90)
Publication Publié, 2023
Editeur scientifique Van Beurden, Sarah ;Gondola, Ch. Didier;Lacaille, Agnès
Référence (Re)Making Collections: Origins, Trajectories & Reconnections, Royal Museum for Central Africa, Tervuren, page (79-90)
Publication Publié, 2023
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : | Le Musée royal de l’Afrique centrale abrite d’importantes collections de poteries, tant archéologiques (environ 7500 récipients entiers ou fragmentaires) qu’ethnographiques (environ 4500). Vestige archéologique par excellence et objet de la vie quotidienne omniprésent jusqu’à l’importation massive de vaisselles européennes et asiatiques au cours du 20e siècle, la céramique constitue actuellement une source centrale pour reconstituer l’histoire des sociétés d’Afrique centrale. Cependant, contrairement à d’autres types d’objets plus emblématiques, la question de la constitution de ces collections et de leur provenance est restée sous étudiée. Cet article abordera plus spécifiquement les céramiques collectées par Maurits Bequaert (1892-1973). Ingénieur de formation, il fut chef de la section de Préhistoire du MRAC. Principalement intéressé par la préhistoire et les industries lithiques, il exporta néanmoins une grande quantité poteries lors de deux missions archéologiques au Congo, en 1938-1939 et 1950-1952. Ces objets constituent presque les deux tiers des collections de céramiques archéologiques du MRAC, auxquels s’ajoute presque une centaine de poteries ethnographique. Provenant de contexte divers – notamment funéraires -, leur collecte a parfois mené à des tensions avec leur propriétaire ou les habitant.es des zones investiguées, illustrant les rapports de domination de l’époque et les discordances entre la valeur accordée à ces objets par le collecteur et celle attribuée par leurs propriétaires. Plus largement, mis en relation avec le reste des collections céramiques du MRAC et le profil des principaux collecteurs, ce cas d’étude permettra d’aborder la constitution, dans un contexte colonial, de collections d’objets de la vie quotidienne, longtemps jugés comme de peu de valeurs par l’institution muséale et souvent considérés comme secondaire par les collecteurs eux-mêmes. |