par Fornhoff, Michèle
Référence Fabula, 33, page (325-340)
Publication Publié, 2023-05-30
Article révisé par les pairs
Résumé : Le corps théâtral juif, comme tout corps théâtral, est un corps transformé. Cette métamorphose kafkaïenne, tributaire des techniques d’apprentissage ou d’initiation comme de la mémoire corporelle, sollicite l’archivage du savoir-faire et du vécu somatique. Ainsi l’altération, la transfiguration – voire la défiguration – et l’hybridation du corps mutant instrumentalisent les trois piliers de l’identité – le matériau physique, l’esprit et la langue de l’acteur, inscrivant l’ethnicité dans la « comparution » – le corps-à-corps ou la dialectique de la monstration et de sa réception – avec le public. C’est à travers la tension de ces deux champs de force et des regards croisés qu’émerge la différence culturelle incarnée.