Article révisé par les pairs
Résumé : | Objet déjà largement investi par les sciences sociales, notamment l’histoire et l’anthropologie, les festivités annuelles de la Guelaguetza de Oaxaca ont été appréhendées – en partie à raison – en termes de manifestation rituelle (ou ritualisée) d’une part, d’invention des traditions d’autre part. Dans cet article, je propose de réinvestir l’analyse de ces festivités au regard d’un contexte politique renouvelé, conflictuel, m’intéressant aux enjeux de pouvoir qui traversent cet épisode festif local. Pour ce faire, je montre qu’une ethnographie attentive non seulement aux scènes, mais encore aux « coulisses », à la diversité des temps et espaces sociaux en jeu, est nécessaire et heuristique. Elle permet, par exemple, de s’attacher aux liens et circulations entre espaces politiques locaux, également de repenser les chronologies habituellement mobilisées pour rendre compte de la Guelaguetza. |