par de Formanoir, Maxime
Président du jury Lenain, Thierry
Promoteur Petit, Pierre
Publication Non publié, 2022-12-19
Président du jury Lenain, Thierry
Promoteur Petit, Pierre
Publication Non publié, 2022-12-19
Thèse de doctorat
Résumé : | La statuaire du sud-ouest du Gabon et de la République du Congo a été abordée jusqu’ici sous un angle essentiellement stylistique. Trop attachée à une définition du style en termes d’identité ethnique, cette approche a fait peu de cas de la porosité des frontières qui caractérise l’Afrique équatoriale atlantique et, singulièrement, sa portion méridionale correspondant à l’ancien royaume côtier de Loango et à son arrière-pays. Or des échanges entre populations — tels ceux liés à la traite atlantique — et l’existence, au plan magico-religieux, d’institutions communes, y ont contribué à la circulation des styles sculpturaux, en ce compris dans le domaine de la statuaire. Au premier rang des institutions concernées figurent diverses sociétés initiatiques, dont certaines ont été adoptées de longue date. L’analyse des circonstances dans lesquelles elles se sont constituées ou se sont modifiées demeure souvent fragmentaire, tout comme la connaissance de leur emprise spatiale. Suivre, au fil du temps, la trajectoire de sociétés initiatiques telles que le Mboyo ou le Bwiti contribue pourtant à une meilleure appréhension de celle des artefacts qui leur sont liés, qu’il devient possible de replacer à leur tour dans une perspective diachronique. L’établissement de la « biographie » de ces dispositifs révèle en outre les déplacements qu’ils ont subis à l’intérieur même de ces institutions, lorsqu’ils ont accompagné leurs dépositaires au fil de leurs propres parcours ou qu’ils se sont transmis à leurs successeurs. Il apparaît enfin que ces objets ont été mis en mouvement dans le cadre de certaines cérémonies. C’est à ces différents niveaux de la « vie » des objets que la présente étude s’est située, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la notion de mobilité en matière d’art sculptural. |
The statuary of southwestern Gabon and the Republic of the Congo has been essentially addressed through the lens of style. Too dependent on a definition of style associated with ethnic identity, this approach has paid little attention to the porosity of boundaries which characterizes Western Equatorial Africa, especially in its southernmost part corresponding to the former coastal kingdom of Loango and its hinterland. Exchanges between populations — namely those linked to the Atlantic trade — and the existence of common magico-religious institutions have nevertheless contributed to the circulation of sculptural styles, including in the field of statuary. Foremost among these institutions are various initiation societies, some of which have been adopted for a long time. The analysis of the context in which these societies have been established or have changed remains often fragmentary, as does the knowledge of their spatial influence. Yet, following over time the trajectory of initiation societies such as Mboyo or Bwiti contributes to a better understanding of the artefacts linked to them, which can, in turn, be placed in a diachronic perspective. The reconstruction of the « biography » of these devices also reveals their moves within these institutions, when they have accompanied their custodians during their own journeys or when they have been transmitted to their successors. Finally, it appears that these objects are set in motion on the occasion of certain ceremonies. The present study has focused on these different levels of the « life » of objects, in order to contribute to open new perspectives on the mobility of sculptural art. |