par Peperstraete, Sylvie
Référence Journée d'études "T(t)temple, entre majuscule et minuscule" (Bruxelles, Grand Orient de Belgique)
Publication Non publié, 2022-11-27
Référence Journée d'études "T(t)temple, entre majuscule et minuscule" (Bruxelles, Grand Orient de Belgique)
Publication Non publié, 2022-11-27
Communication à un colloque
Résumé : | En Mésoamérique, les temples n’étaient pas de gigantesques bâtisses destinées au rassemblement des fidèles ; bien au contraire, ils consistaient en petites pièces de quelques mètres carrés à peine. Les Aztèques (Mexique central, ca. 1200-1521) les désignaient comme des teocalli, littéralement des « maisons de dieu », tandis que les pyramides sur lesquelles ils reposaient étaient symboliquement identifiées à des montagnes. Les temples, qui habituellement ne disposaient pas d’autre ouverture que la porte d’entrée, étaient alors l’équivalent de grottes obscures donnant accès à l’intérieur de la montagne. Comme les cavernes qui, aujourd’hui encore, sont souvent choisies comme lieux de culte par les populations autochtones, ils servaient d’abri aux dieux et constituaient des points de contact privilégiés avec eux. Il s’agissait aussi d’un dispositif permettant de soustraire les divinités au regard des non-initiés, qu’il s’agisse de peuples voisins ennemis qui pourraient les dérober ou de membres de la communauté qui ne seraient pas aptes à supporter les conséquences d’une vision directe du divin. Certains auteurs du XVIe siècle insistent d’ailleurs sur le caractère occulte et privatif de ces temples. Seul un personnel très restreint y avait accès car il s’agissait d’entrer dans la maison du dieu et de le contempler, ce qui requérait des compétences particulières et une préparation exigeante. |