par Spor, Marine
Référence Groupe contact FNRS « Architecture et Sciences sociales » "Interroger ce que la transition écologique fait à l’architecture, aux architectes et à la recherche." (19-20 mai 2022: Bruxelles)
Publication Non publié, 2022-05-19
Référence Groupe contact FNRS « Architecture et Sciences sociales » "Interroger ce que la transition écologique fait à l’architecture, aux architectes et à la recherche." (19-20 mai 2022: Bruxelles)
Publication Non publié, 2022-05-19
Communication à un colloque
Résumé : | La transition écologique fait référence à un processus conduisant du système économique et productif actuel, très intensif en ressources et ayant de forts impacts sur les écosystèmes et les êtres vivants, vers un système beaucoup plus sobre et de ce fait vraisemblablement plus durable, plus équitable et plus stable dans un monde aux ressources limitées et à partager entre un nombre croissant d’individus (Bourg & Papaux, 2015, pp. 1006-1007). Dans ce contexte, l’économie circulaire, désignant « une économie qui se rapproche de l’idéal type d’un système à cycle sans déchets » (Kampelmann, 2016), apparaît comme une opérationnalisation possible de cette transition du point de vue de la réduction de l’utilisation des ressources. Concept émergeant entre les années 1960 et 1970, l’économie circulaire a d’abord été un concept confiné dans son acceptation industrielle et technique. Depuis une vingtaine d’années, le concept a pu sortir de ses frontières industrielles pour s’imposer comme un nouveau mode de gestion des déchets et plus largement de gestion de la transition écologique au niveau des grandes villes dans plusieurs régions du monde (Fratini et al., 2019 ; Lakatos et al., 2021 ; Wang et al., 2018 ; Williams, 2019). Aujourd’hui, les préoccupations liées à ce concept se sont étendues à la prise en compte des modes de consommations contemporaines qui concentrent une série de critiques importantes liée à la surproduction (et son corollaire, la surconsommation) en particulier ces dernières années, dans le secteur textile (Jacometti, 2019). Une branche du secteur textile en particulier trouve un écho dans ce contexte de transition et d’économie circulaire : les magasins de seconde main textiles. En effet, ces derniers se retrouvent de par leur activité principale, la revalorisation de vêtements usagers, et parfois malgré eux, au cœur de cette économie circulaire textile. Notre communication se concentre ici sur l’impact de la transition écologique, par le prisme de l’économie circulaire, sur les espaces commerciaux de seconde main. Comment ces magasins s’approprient-ils le concept de circularité et est-ce que cette dernière provoque des changements structuraux dans l’aménagement de ces commerces, dans leurs ambiances ou encore a-t-elle un impact sur leurs emplacements dans la ville ? Pour répondre à cette question, une enquête qualitative rassemblant deux types de matériaux empiriques a été menée : cinq entretiens semi-directifs avec plusieurs gérants et directeurs de magasins bruxellois de seconde main, ainsi que sept observations participantes dans plusieurs types de ces magasins. Nous analyserons dans un premier temps ce mouvement d’appropriation du concept par ces espaces commerciaux dans le périmètre de la Région bruxelloise, puis dans un second temps les adaptations fonctionnelles et sémiotiques de l’espace commercial à l’échelle des magasins eux-mêmes. Le principal type de résultat mis en avant montre une montée en gamme des magasins de seconde main bruxellois liée à cette transition écologique avec pour conséquence un recul de la fripe populaire. |