par Dehon, Pierre-Jacques
Référence Folia Electronica Classica, 45, page (1-27)
Publication Publié, 2023-01-01
Article révisé par les pairs
Résumé : Cet article propose la synthèse de trois contributions accueillies par ailleurs dans la revue Disciplina et remaniées pour la circonstance. L'objectif de ces recherches qui se complètent mutuellement est d'attirer l'attention sur une poésie considérée comme "mineure" et de fournir aux professeurs de latin un matériau leur permettant d'enrichir leurs leçons avec des textes qui, bien que confidentiels, brassent des thèmes proprement universels, comme –en l'occurrence– celui des quatre saisons. Le premier est l'épigramme funéraire C.L.E., 439 (= C.I.L., XI, 6565), un quatrain qui porte le n° 175 dans la collection de Courtney et fait partie d'une inscription de Sarsina dédiée à la mémoire d'une certaine Marcana Vera. Le second poème est une autre épigramme de quatre hexamètres, intitulée Laus temporum quattuor et appartenant à un recueil de poésie de l'Afrique vandale parfois désigné sous le titre de Vnius poetae sylloge: ce quatrain figure dans les éditions successives de l'Anthologia Latina, depuis Riese jusqu'à Shackleton Bailey, parfois sous des numéros différents (116 chez Riese, mais 105 chez Shackleton Bailey). La troisième épigramme, un quatrain encore, porte le titre de De quattuor temporibus anni et apparaît seulement en apparat critique dans l'Anthologia Latina, en marge de la référence 864 du corpus de Riese: elle figure aussi, entre autres, dans les éditions successives des Poetae Latini minores de Wernsdorf-Lemaire (Astronomica vetera epigrammata, n° XII) et de Baehrens (n° LXVII). De la lecture commentée des trois pièces l'on peut déduire que l'enseignant qui souhaite ouvrir son cours à des textes latins de moindre notoriété, mais non dénués de valeur n'a que l'embarras du choix s'agissant de la poésie des saisons.