Résumé : Cette recherche avait pour finalité de savoir si l’emploi touristique peut réduire la pauvreté en Guinée. Conduire une telle problématique comme objet de recherche dans l’un des pays les plus pauvres de la planète, et de surcroit, où le tourisme est encore à l’état embryonnaire, a représenté d’importants challenges méthodologiques et théoriques. De plus, aucune recherche n'avait déjà été faite dans ce sens de manière approfondie. Or, le tourisme en tant que facteur de réduction de la pauvreté mérite d’être objectivé, entre autres, parce qu'il fait partie de nombreux plans de relance économique, en Afrique, notamment.Plusieurs étapes étaient nécessaires à franchir pour passer du discours véhiculé par des acteurs politiques et institutionnels sur le tourisme, à une dimension de mesure de la réalité. En effet, la recherche a de suite mis en évidence des réalités de terrain, parfois inattendues ou contradictoires. Ne pouvant pas amorcer l’étude d’un tourisme inexistant dans de nombreuses parties de la Guinée et ne pouvant aborder un sujet trop vaste, il était plus judicieux de consacrer notre étude sur l'hôtellerie à Conakry dans la mesure où il s'agit d'un sous-secteur touristique, principal pourvoyeur d'emplois directs dans le secteur du tourisme. Les hôtels sont, en effet, autant d'institutions visibles, plus ou moins formelles, repérables dans des guides et des listes / inventaires commerciaux, quantifiables. In fine, notre recherche a permis de mettre en évidence que la réduction de la pauvreté en Guinée grâce à l’emploi touristique, n’est pas une réalité en soi mais qu'elle doit faire face à des enjeux structurels pour y arriver. En effet, nous avons pu constater tout au long de cette dissertation que la politique touristique de la Guinée s’est toujours inscrite dans des Programmes Nationaux de Développement économique et social. Or, étant donné que le tourisme n’est pas un secteur économique isolé, sa contribution à la réduction de la pauvreté dépend de plusieurs autres aspects et de secteurs nationaux comme les transports, la stabilité politique ou la présence d’acteurs privés, publics et institutionnels dynamiques. Le développement d’un secteur touristique dynamique, intègre et qui respecte les valeurs locales, sont les conditions requises pour un tourisme de réduction de la pauvreté