par Englebert, Jérôme
Référence Evolution psychiatrique, 86, 4, page (693-702)
Publication Publié, 2021-02-01
Référence Evolution psychiatrique, 86, 4, page (693-702)
Publication Publié, 2021-02-01
Article révisé par les pairs
Résumé : | - ObjectivesThis theoretical paper discusses the integration of a 'territorial self' alongside the minimal and narrative selves most commonly described by contemporary phenomenology and used by phenomenological psychopathology.- MethodsWe start from the schizophrenic experience and the tools for understanding it to highlight some limitations in the use of vocal communication within the clinical system to evoke phenomena that are a priori pre-linguistic.- ResultsThis theoretical path, which appear necessary to open up to clinical observation and intersubjectivity, leads to nosographic and therapeutic implications which seem useful to us from a phenomenological perspective.- DiscussionFrom a nosographic standpoint, we discuss the (non-systematic) cross-overs between schizophrenic experience and psychotic experience, whereas from a therapeutic standpoint, the proposal of the territorial self allows us to insist on the fact that the clinical relationship is characterised as much by an analysis of the experience and a discussion about it as it is by a joint practice and an experiential experience requiring a shared ground.- ConclusionsThe theoretical proposal of the "territorial self" proves to be fruitful and heuristic to be able to better understand deepen the nosographic debates in the field of psychosis, and to contribute to a reflection on the practice of psychotherapy. |
- ObjectifsCette contribution théorique discute de l’intégration d’un « soi territorial » aux côtés des sois minimal et narratif classiquement décrits par la phénoménologie contemporaine et utilisés par la psychopathologie phénoménologique.- MéthodeNous partons de l’expérience schizophrénique et des outils de compréhension de celle-ci pour mettre en évidence certaines limitations s’inscrivant autour du recours au discours dans le dispositif clinique pour évoquer des phénomènes a priori pré-langagiers.- RésultatsCe cheminement théorique, qui a pour incidence de rendre nécessaire une ouverture à l’observation clinique et à l’intersubjectivité, conduit à des implications nosographiques et thérapeutiques qui nous semblent utiles à la perspective phénoménologique.- DiscussionD’un point de vue nosographique, nous discutons des recouvrements (non-systématiques) entre expérience schizophrénique et expérience psychotique, alors que d’un point de vue thérapeutique, la proposition du soi territorial permet d’insister sur le fait que la relation clinique se caractérise tant par une analyse de l’expérience et un discours à son propos que par une pratique et un vécu expérientiel conjoints nécessitant le partage d’un espace commun.- ConclusionsLa proposition théorique du « soi territorial » se révèle féconde et heuristique pour approfondir les débats nosographiques dans le domaine de la psychose, et pour contribuer à une réflexion sur la pratique de la psychothérapie. |