par Zienkowski, Jan
;Dufrasne, Marie;Derinöz, Sabri
;Patriarche, Geoffroy
; [et al.]
Référence Compétences numériques dans le travail collaboratif à distance (28/02/2018: Université Saint Louis, Bruxelles, Belgique)
Publication Non publié, 2018
;Dufrasne, Marie;Derinöz, Sabri
;Patriarche, Geoffroy
; [et al.]Référence Compétences numériques dans le travail collaboratif à distance (28/02/2018: Université Saint Louis, Bruxelles, Belgique)
Publication Non publié, 2018
Communication à un colloque
| Résumé : | Dans le cadre du projet LITME@WORK, le PReCoM s'intéresse à la manière dont les acteurs travaillant dans des organisations privées et publiques donnent sens aux changements liés à la digitalisation et à la réorganisation spatiale de leur environnement professionnel. Plus spécifiquement, le PReCoM s'intéresse aux changements organisationnels et à la façon dont les employés de bureau conceptualisent ceux-ci en termes d'identité, de discours et de relations sociales qui accompagnent ce genre de changements. Le monde du travail est marqué par des transformations au niveau de la distinction entre vie privée et vie professionnelle. Tant le lieu de travail que les relations entre travailleurs, clients et employeurs évoluent sous l'influence de la digitalisation et des discours qui l'accompagnent. Même l'image de soi des employés est affectée par ces changements qui transforment leur réalité quotidienne. La définition de la réalité a un impact important sur le comportement des individus. C'est pour cette raison que nous effectuons une analyse de discours : il s'agit de comprendre la manière dont on donne sens, à travers le discours, à la digitalisation et aux transformations des lieux et des pratiques de travail. Notre étude est guidée par trois questions de recherche: (1) comment est-ce qu'on construit l'identité de " l'employé compétent " dans un contexte de digitalisation et de changement organisationnel, tant dans le secteur privé que dans le secteur public ; (2) quels sont les discours (managériaux, technologiques, économiques…) qu'on utilise quand on parle des nouvelles façons de travailler ; et (3) dans quelle mesure est-ce que les pratiques discursives liées aux nouvelle formes de travail (re)produisent ou contestent le discours sur les nouveaux modes de travail dans les organisations privées et publiques. Pour que l'on puisse répondre à ces questions, l'équipe du PReCoM réalise une analyse qualitative de deux corpus: des documents fournis par les organisations qui ont participé à l'étude, et des entretiens avec des personnes (n=29) occupant des fonctions diverses dans ces organisations (par exemple des responsables IT, des NWOW managers, des chefs d'équipe, des membres d'équipe, des représentants syndicaux, etc.). Le PReCoM se focalise surtout sur la manière dont, dans ces documents et entretiens, on parle des valeurs, des identités et des compétences liées à ces nouvelles formes de travail, et du contexte général dans lequel celles-ci peuvent faire sens. Sur base des premières analyses, nous pouvons déjà évoquer quelques résultats préliminaires. Premièrement, l'usage répandu d'une terminologie telle que 'flexibilité', 'mobilité' ou 'un changement dans la culture de l'organisation' par des personnes qui occupent des fonctions très différentes n'entraîne pas que ces concepts soient compris de la même façon par tout le monde. Par exemple, le sens que les représentants syndicaux donnent à un concept tel que 'autonomie' est souvent différent de celui que les change managers donnent à ce même concept. En même temps, un discours critique n'implique pas nécessairement qu'il y ait une forte résistance à la réorganisation des pratiques et des lieux de travail. Et quand il y a de la résistance contre le discours ou la politique du management, cette résistance prend souvent la forme de micro-pratiques plutôt qu'un refus général d'aller de l'avant avec les nouvelles manières de travailler. |



