Résumé : Ces dernières années, des progrès majeurs ont été accomplis pour mesurer les gaz traces absorbants faiblement dans l’atmosphère, à partir d’observations spatiales à haute résolution spectrale. Dans ce travail, nous appliquons la transformation dite de blanchiment sur les spectres de radiance enregistrés par IASI (Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge) à bord des plateformes satellites Metop, et montrons qu’elle permet de se débarrasser de la majeure partie du signal de fond contenu dans les spectres, mettant en évidence les anomalies spectrales. Celles-ci peuvent par la suite être attribuées à des changements dans l’abondance atmosphérique de gaz traces. Ceci est illustré pour deux cas distincts : (1) un panache de feux australiens de 2019/2020, conduisant à l’identification non ambiguë de neuf signatures rares de composés organiques ; (2) des spectres observés sur 10 années d’intervalle, à partir desquels les changements dans huit substances halogénées à long temps de vie sont identifiés.