Ouvrage auteur unique
Résumé : | Au XVIIIe siècle, l’Angleterre est à la mode dans la bonne société. Plusieurs auteurs ont contribué à la réputation de ce pays sur le Continent, comme le Suisse Béat de Muralt ou encore Voltaire et Montesquieu. Si la guerre de Sept Ans (1756-1763) a ralenti le flux des voyageurs outre-Manche, celui-ci reprend une fois la paix signée. Comme l’écrivait Louis Dutens (1730-1812), « on vint les voir [les Anglais] ; on trouva leurs jardins agréables, leur manière de s’habiller commode : on chercha à imiter leurs jardins ; et l’on s’habilla à l’anglaise ». Dans la foulée, on voit apparaître le mot « anglomanie ». C’est dans ce contexte que le baron de Poederlé (1742-1813), accompagné du duc Charles-Marie-Raymond d’Arenberg (1721-1778) et de l’abbé John Needham (1715-1781), s’embarque pour l’Angleterre le 5 juin 1771. Son voyage dure un peu plus de deux mois. Il est marqué par des visites de parcs et de jardins (Stowe, Blenheim, Kew, Weybridge, Richmond, Hampton Court, …) - le goût du jardin dit anglais se répandant dans nos régions à partir des années 1770 – mais aussi par des rencontres comme, par exemple, celles avec Ramsden, le fabricant d’instruments, et les naturalistes Joseph Banks et Daniel Solander, récemment revenus de leur voyage autour du monde sous la direction de James Cook. Poederlé visite aussi à plusieurs reprises la « nursery » de James Gordon, selon lui « le premier de Londres pour vendre toutes sortes de plantes, arbres, graines ». De son périple outre-Manche, Poederlé ramène des informations qu’il incorporera dans son Manuel de l’arboriste dont la première édition date de 1772. |