Résumé : Ce working-paper a pour objet les transformations que la problématique de « la radicalisation » induit au sein du champ des politiques de prévention en Belgique francophone. Que devient le « compromis social-sécuritaire » (Cartuyvels, Mary & Rea, 2000) qui, depuis les années 1990, caractérise ce champ d’action spécifique ? Quelle forme d’action publique a été adoptée pour faire face une telle problématique et sur quelles représentations anthropologiques de la jeunesse cette prévention s’appuie-t-elle ? S’appuyant sur les résultats d’une enquête menée dans le cadre de l’évaluation de la politique de prévention des « extrémismes et radicalismes violents » de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que sur le travail de recherche mené dans le cadre de ma thèse de doctorat (Financement FNRS-FRESH), ce papier met en évidence les inflexions à l’oeuvre dans les pratiques et représentations des agents chargés de mettre en oeuvre cette politique de prévention particulière.