Résumé : L’ouverture en 2007 du premier centre d’art contemporain bruxellois dans une portion du bas de la commune de Forest caractérisée par un tissu urbain industriel et une précarité socio-économique semble avoir marqué une ère nouvelle pour ce quartier. Le WIELS se définit comme « un laboratoire international pour la création et la diffusion de l’art contemporain ». À l’aide d’une typologie basée sur la littérature internationale, l’objectif de l’étude est de confronter les logiques sous-jacentes à l’implantation de l’institution culturelle aux transformations socio-spatiales qui se produisent dans le quartier depuis son implantation. Dans cet article, nous cherchons ainsi à comprendre à quel(s) type(s) de développement urbain par la culture le WIELS contribue. En croisant différentes méthodes qualitatives, il en est ressorti que si le WIELS était à l’origine pris au sein d’une tension entre des logiques de rente immobilière et d’ouverture sur son quartier, aujourd’hui, certains éléments tangibles et discursifs inciteraient à voir le WIELS comme une des composantes de la formation d’une nouvelle centralité métropolitaine créative.