par Kouevi Gath, Beni
Président du jury Gassner, Marjorie
Promoteur Estache, Antonio
Co-Promoteur Méon, Pierre-Guillaume
Publication Non publié, 2021-06-16
Thèse de doctorat
Résumé : This dissertation empirically studies the interplay of government policies, finance, and economic development. More specifically, it considers the impact of corporate taxes on employment, of bank regulation on financial information sharing on banking stability and of banking crises on democracy. Two of the chapters focus on Sub-Saharan African (SSA) countries. The third one takes a more global perspective. Chapter 1 evaluates the impact of corporate income tax rates (CIT) on employment at the firm level for a sample of SSA countries. It finds that on average, firms employ more workers in countries with higher CIT rates. This is consistent with the fact that corporate tax revenues allow governments to provide public goods and infrastructure which are crucial to firm activities. We report estimation results to support this assumption. More specifically, while the marginal effect of CIT decreases with income level or with government expenditures, it increases with the level of democracy. Furthermore, we also find that the effect of CIT rates on employment works partially through improvements in the business environment in which firms operate. Chapter 2 assesses the effects of government policies setting the extent to which credit information on the credit history of borrowers is shared among lenders. It shows that credit information sharing stabilizes banks. Moreover, despite foreign banks having an informational disadvantage over domestic banks due to information frictions and would hence benefit more from credit information sharing, the results indicate that both types of banks are affected in the same way. This suggests that foreign banks rely on alternative strategies to compensate for their informational disadvantage in local markets. Lastly, Chapter 3 documents the impact of banking crises on the level of democracy. It provides evidence that democracy improves in the 10-year window following the occurrence of a banking crisis. The results also highlight the presence of several non-linearities. First, severe banking crises have larger effects on democracy than moderate ones. Second, the positive effect of banking crises on democracy is mostly driven by non-democratic countries. Finally, the bulk of the effect materializes from the third year after the crisis occurred.
Cette thèse étudie empiriquement l'interaction des politiques gouvernementales, de la finance, et du développement économique. Plus précisément, il examine l'impact de la fiscalité des entreprises sur l'emploi, de la réglementation bancaire relative au partage d'informations sur le crédit sur la stabilité bancaire, et des crises bancaires sur la démocratie. Les deux premiers chapitres se focalisent sur les pays d'Afrique subsaharienne. Le troisième adopte une perspective plus globale pour couvrir. Le premier chapitre évalue l'impact des taux d'imposition des sociétés (IS) sur l'emploi au niveau de l'entreprise pour un échantillon de pays d'Afrique subsaharienne. Ses résultats montrent qu'en moyenne, les entreprises emploient plus de travailleurs dans les pays où les taux de taxation des entreprises sont plus élevés. Cela s’explique par le fait que les recettes de l'impôt sur les sociétés permettent aux gouvernements de financer des biens publics et des infrastructures qui sont essentiels aux activités des entreprises. Nous présentons des résultats d'estimation pour soutenir cette hypothèse. Plus précisément, alors que l'effet marginal de l'IS diminue avec le niveau de revenu ou avec les dépenses publiques, il augmente avec le niveau de démocratie. En outre, nous constatons également que l'effet des taux d'IS sur l'emploi s'explique en partie par l'amélioration de l'environnement des affaires dans lequel opèrent les entreprises. Le second chapitre évalue les effets des politiques gouvernementales fixant la mesure dans laquelle les informations sur les antécédents de crédit des emprunteurs sont partagées entre les prêteurs. Il montre que le partage d'informations sur le crédit permet de stabiliser les banques. De plus, bien que les banques étrangères aient un désavantage informationnel par rapport aux banques nationales en raison de frictions d'information et bénéficieraient donc davantage du partage d'informations sur le crédit, les résultats indiquent que les deux types de banques sont affectées de la même manière. Cela suggère que les banques étrangères s'appuient sur des stratégies alternatives pour compenser leur désavantage informationnel sur les marchés locaux. Enfin, le chapitre 3 documente l'impact des crises bancaires sur le niveau de démocratie. Il fournit la preuve que la démocratie s'améliore dans la fenêtre de 10 ans suivant l’occurrence d'une crise bancaire. Les résultats mettent également en évidence la présence de plusieurs non-linéarités. Premièrement, les crises bancaires graves ont des effets plus importants sur la démocratie que les crises modérées. Deuxièmement, l'effet positif des crises bancaires sur la démocratie est principalement attribuable aux pays non démocratiques. Pour finir, l'essentiel de l'effet se matérialise à partir de la troisième année après la survenance de la crise.