Thèse de doctorat
Résumé : Cette thèse de doctorat tente de répondre à la question de recherche suivante : comment ont évolués les variations spatiales des comportements de fécondité en Europe depuis un demi-siècle ? Elle s’emploie donc plus à décrire les variations spatiales de la fécondité qu’à analyser comment et pourquoi la fécondité européenne à évoluée pendant cette période. Si cette question est principalement descriptive elle abordera toute fois des questionnements interprétatifs des variations spatiales observées. En effet décrire comment les variations spatiales ont évoluées mène indirectement à se demander pourquoi de telles évolutions ont eu lieu. Cette thèse adopte une méthodologie géographique, inductive, évolutive et à des échelles spatiales multiples, ce qui la distingue de la plupart des études qui abordent un sujet démographique. Elle recoure à plusieurs bases de données originales, certaines à la fois transversales, chronologiques, infranationales et couvrant un large espace transnational. Cela a imposé un important travail de récolte et prétraitement des données, mais confère aux résultats une originalité qui contribue à une meilleure compréhension globale de la fécondité en Europe, de ses variations spatiales et de ses évolutions récentes.Le corps de cette thèse est organisé en quatre chapitres ayant chacun fait l’objet d’une publication (soumise : chapitre 3, acceptée : chapitre 2, ou publiée : chapitre 4 et 5). Les deux premiers articles explorent chacun une des deux principales dimensions des comportements de fécondité que sont l’intensité (chapitre 2) et le calendrier de la fécondité (chapitre 3). Ils s’intéressent aux évolutions de ces dimensions sur environs un demi-siècle en Europe en utilisant principalement des données au niveau régional NUTS-2. Le quatrième chapitre considère ces deux dimensions de manière simultanée et s’intéresse aux différences spatiales locales (à une échelle équivalente au niveau communale en Belgique). Le cinquième chapitre considère les variations intra-urbaines à Bruxelles, en considérant à la fois les différences entre groupes sociaux et entre espaces, ce qui permet d’évaluer l’impact des variables contextuelles par rapport à l’influence de la composition de la population. En conclusion cette thèse expose les variations spatiales des comportements de fécondité en Europe ainsi que leurs évolutions depuis la seconde moitié du vingtième siècle. Elle propose aussi un ensemble de déterminants utile à l’interprétation les variations spatiales de la fécondité. Ces déterminants sont tantôt matériels tantôt du ressort des études abordant une position épistémologique plus post-matérialiste. L’approche géographique de cette thèse pousse à considérer ces deux ensembles de facteurs et à les structurer selon leur rayon d’action, soit l’échelle spatiale à laquelle ils influencent les comportements de fécondité. Il ressort que l’articulation de ces différents facteurs exerçant leur influence à des échelles différentes constitue un contexte géographique déterminant en partie les actions individuelles de la fécondité.