par Van Daele, Raphael
Référence Première journée d'étude doctorale Lille-Bruxelles sur les études chinoises et japonaises (23.10.2019: Université de Lille)
Publication Non publié, 2019-10-23
Communication à un colloque
Résumé : La théorie de connaissance est l’une des parties les plus importantes de la philosophie telle qu’elle a été définie en Occident depuis Platon. Qu’est-ce que connaître ? Comment parvenir à la connaissance ? Qu’est-ce qu’être connaissable ? Existe-t-il plusieurs modes de connaissance et, si tel est le cas, cela signifie-t-il que le connaissable est lui aussi plurivoque ? Voici quelques-unes des questions qui occupent traditionnellement la philosophie de la connaissance. D’un point de vue historique, force est de constater que ces questions existèrent également aux yeux des penseurs chinois. Bien que ces derniers s’intéressent moins aux « facultés » par lesquelles l’âme connaît, ou aux méthodes à mettre en œuvre pour assurer la validité d’une connaissance, la question de savoir à quelles conditions le réel est connaissable ne leur a pas échappé. Cet exposé vise à poser les bases d’une étude de la théorie de la connaissance de Guo Xiang 郭象telle qu’esquissée dans la grande œuvre de ce penseur des Jin occidentaux (265-316 E.C.) : le Commentaire sur le Zhuangzi (Zhuangzi zhu 莊子主). L’enquête partira d’une courte glose au chapitre II du Zhuangzi. Après avoir brièvement passé en revue les problèmes philologiques soulevés par ce texte, nous tenterons de démêler le réseau de références sans lesquelles cet extrait demeurerait opaque et potentiellement abscons. Nous tenterons de montrer que les idées élaborées dans ces quelques lignes révèlent la profonde cohérence de pensée de Guo Xiang ainsi que son intérêt pour la philosophie de la connaissance.