par Mayeur, Ingrid ;Paveau, Marie-Anne
Référence Cercle Linguistique du Centre et de l'Ouest, Poitiers
Publication Publié, 2020
Direction d'ouvrage
Résumé : Nous avons proposé pour ce numéro plusieurs axes de questionnement en vue d’une exploitation du concept de textiel dans les recherches en sciences du texte et analyse (textuelle) des discours. Nous pensions en effet que cette notion avait été insuffisamment exploitée, y compris par leurs auteurs eux-mêmes, et qu’elle recelait pourtant des possibles théoriques et méthodologiques important pour une interrogation de la notion de textualité dans les contextes numériques natifs. La prise en compte de la textialité (impliquant donc une dimension de textualité technicisée [Jeanneret et al. (2003) 2013], qui ouvre le champ aux possibilités de manipulations) orienterait ainsi l’attention sur les spécificités du faire texte dans l’environnement numérique. Nous avons proposé aux auteurs de réfléchir par exemple aux questions suivantes, sans exclusive :– Quel est le devenir du texte, tel qu’il est défini en contexte prénumérique, dans les environnements numériques natifs ?– Qu'est-ce qui “fait texte”, dans les environnements numériques natifs ? Quels seraient les “sentiments” du lecteur qui l’amènerait à porter un jugement de textualité ?– Qui écrit le texte ? Le scripteur, l’écrilecteur (le scripteur et le lecteur tout en même temps), la machine et ses algorithmes (avec quel degré d’autonomie) ?– Qu’est-ce qui fonde la cohérence du texte numérique ? Quels sont les opérateurs de textualisation à l’œuvre en régime numérique ? Comment s’effectuent les liages textuels ?– Doit-on continuer à parler de texte pour les productions en ligne ? À quelles conditions ?– Comment penser à nouveau frais les grandes questions liées à cette notion en linguistique textuelle, analyse du discours et sciences de l’information et de la communication : l’autonomie, la séquence, la cohérence, la cohésion, la continuité, le rapport écriture-lecture, l’intertextualité, le paratexte, la réception, la segmentation, l’unité textuelle, l’énonciation éditoriale, l’hypertexte, l’architexte, l’éditorialisation (liste ouverte) ?Les contributions reçues à la suite de ces propositions s’articulent autour de trois axes, selon qu’elles prennent pour objet les matières textielles, les processus d’écriture numérique ou les productions de textualités numériques.