par Niksaite, Vaida
Référence Vingtième siècle, revue d'histoire, 3, 147, page (31-43)
Publication Publié, 2020-11-25
Article révisé par les pairs
Résumé : Au lendemain de la Grande Guerre, au moment où sont esquissés les premiers principes d’une justice pénale internationale, la mise sur pied de tribunaux internationaux pour juger les criminels de guerre est empêchée par la désunion de l’Entente. Dans plusieurs pays, les procès qui se tiennent en l’absence des accusés tentent de contourner cette impasse. Croisant l’histoire judiciaire, institutionnelle et politique avec l’histoire sociale, Vaida Nikšaitė examine les 131 procès par contumace organisés en Belgique entre 1922 et 1925 comme un laboratoire de la justice d’après-guerre. Simulacres d’une justice empêchée, ils font toutefois l’objet d’une grande rigueur procédurale, comme s’il s’agissait de réaffirmer l’État de droit d’une nation meurtrie et, symboliquement, de vaincre l’ennemi sur le plan moral.